Lors de sa réunion du 10 mai présidée par l’ordre portugais dentaire, l’Ordem dos Médicos Dentistas, les membres de la FEDCAR ont adopté le plaidoyer suivant à propos de la déontologie professionnelle et de la dentisterie d’entreprise :

“A travers l’Europe, tous les professionnels de santé réglementés doivent se conformer aux codes législatifs, réglementations et procédures conçus pour protéger l’intérêt du public. Plusieurs régulateurs de professions de santé ont le pouvoir d’appliquer des mesures disciplinaires en cas de manquements à ces exigences.

Un nombre croissant d’entités commerciales -incluant collaborations et partenariats commerciaux- investissent dans l’art dentaire. Dans de nombreux cas, ces entités sont basées à l’extérieur des pays dans lesquels les services de soins dentaires sont fournis et, à l’occasion, sont même entièrement basées à l’extérieur de l’Union européenne.Il peut exister une tension entre l’objectif commercial d’une entreprise visant à générer des bénéfices et les obligations incombant aux professionnels réglementés d’agir de manière éthique. Les priorités des entités commerciales ne correspondent pas naturellement à l’objectif de prise en charge des patients. Il peut donc être difficile pour les professionnels de respecter leurs obligations légales et éthiques d’agir au mieux selon les intérêts de leurs patients, et d’atteindre simultanément leurs objectifs et obligations commerciales.

La charge d’équilibrer ces objectifs contradictoires est importante et peut, sans surveillance appropriée, favoriser indûment l’intérêt commercial par rapport à l’intérêt du public. Les conséquences d’échouer à réussir à équilibrer ces objectifs contradictoires semblent principalement retomber sur les professionnels de santé et leurs patients, et non sur les entités commerciales.

En conséquence, les soussignés appellent les États membres de l’Union européenne, y compris les pays de l’EEE, ainsi que les partis politiques et leurs nouveaux représentants à l’issue des élections européennes, à mettre en place une réglementation appropriée qui, primo, confère une aptitude à sanctionner et qui, secundo, oblige les entités commerciales à respecter, et à soutenir, les obligations légales et éthiques du professionnel dans le meilleur intérêt du patient.”